mercredi 4 janvier 2012

Et puis... et puis... et puis il y a Frida, qu'est belle comme un soleil (...)!



http://www.youtube.com/watch?v=rjnjS9efeMQ (Buena Vista Social Club - Chan chan)


A travers Frida Kahlo, ma peintre préférée parmi tous, je vous présente deux de mes passions : la peinture et la culture latino-américaine.
L'image ci-dessus est un autoportrait peint par l'artiste en 1944 intitulé "La Colonne brisée". C'est une de mes oeuvres préférées (bien que je les aime presque toutes) car si on observe le tableau de près, on peut voir tout un tas de petits détails nous renseignant sur la vie de Frida. Le tableau porte ce nom car à 18 ans, en revenant de l'école, l'artiste a eu un grave accident de bus qui l'a paralysée au niveau de la colonne. Elle a représenté cet évènement de sa vie dans ce tableau par une colonne antique fêlée (parallèle avec sa colonne vertébrale), un corset, et tout un tas de clous plantés un peu partout dans son buste qui représentent la douleur permanente (aussi bien morale que physique) qu'elle ressentait après son accident. Le désert derrière elle est une métaphore de sa vie car elle a du rester alitée à son domicile durant de nombreux mois suite à son accident. On peut aussi voir des larmes de tristesse couler de ses yeux en abondance. 

Ce qui me touche également dans ce tableau, c'est la vraisemblance avec son auteur : 


Elle était appréciée pour son authenticité et sa profondeur par ses proches. Lorsqu'on compare ses nombreux autoportraits à des photographies d'elle, je trouve qu'ils sont "vrais", qu'ils la représentent telle qu'elle est. Elle n'a pas cherché à s'embellir, ou a modifier ses traits. Pourquoi ? Parce qu'elle était extrêmement fière de représenter sa culture et ses origines (ses sourcils épais sont sa caractéristique principale, ainsi que ses longs cheveux noirs, souvent tressés dans autres tableaux).

 Ce qui me plait également, c'est la franchise et l'honnêteté avec laquelle elle nous livre sa vie et son ressenti à travers des images fortes : 



Ce tableau fait office de biographie de Frida : elle y a représenté tous ses êtres chers sur les côtés, qui sont classés en plusieurs niveaux (en partant du bas, on peut voir le monde des "vivants", séparés par des squelettes faisant office de frontière (= la mort) avec le monde du divin (symbole de la foi de l'artiste)). Comme thème central, on voit un foetus et un nourrisson : ils représentent la plus grande déception de Frida, qui est de ne jamais avoir eu d'enfant avec l'homme de sa vie (facteur d'autres de ses souffrances car il était volage, inspirant ainsi de nombreux autres tableaux) et son mentor, Diego Rivera. Pourquoi a-t-elle choisi de représenter les enfants de la sorte ? Le foetus est un symbole de ses nombreuses fausses couches (6, si je me souviens bien...) et le nourrisson symbole du bébé mort-né à qui elle a donné naissance quelques années auparavant. 

Mais, pourquoi j'en suis venue à vous parler de Frida Kahlo ? 

Tout simplement parce que je suis tombée sur cet album dans un rayon de livres destinés aux enfants:

"Frida et Diego au Pays des Squelettes" de Fabian Negrín, chez Seuil Jeunesse. 

Les illustrations sont magnifiques et très colorées (les couleurs employées sont typiques de la culture mexicaine) et le livre est construit sur base d'éléments biographiques de l'artiste et de ses oeuvres. Petit clin d'oeil aux amateurs de la Sra Kahlo, qui feront des parallèles et des liens tout au long du visionnage (parce que dans ce cas, on parle plus de visionnage que de lecture) de l'album. 

Cependant, l'endroit où je l'ai trouvé laisse penser qu'il est exclusivement destiné aux enfants, et, selon moi, cet ouvrage est inapproprié car si on ne connait pas un minimum la peintre, l'histoire même du livre est illogique, voire incompréhensible pour des enfants... 
Mais cela, c'est à vous d'en juger également ! :)